Myriam de Maigret

Hypnose & Thérapie brève Ferrières en Brie 77

Hypnose et anesthésie

Les premières applications médicales de l’hypnose remontent au 18e siècle et à Mesmer. Il aura cependant fallu attendre la fin du 20e siècle pour que celle-ci soit utilisée en routine afin de procurer une anesthésie au cours d’interventions douloureuses. C’est notamment en faisant appel à de nouvelles techniques d’imagerie que l’hypnose a pu s’imposer petit à petit dans les milieux scientifiques et universitaires. En effet, dès 1997, des études réalisées à l’aide de TEP (tomographie à émission de positons) et d’IRMf (imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle) ont mis en évidence des différences d’activation de diverses régions du cerveau entre l’état normal et l’état hypnotique.

 

POINTS ESSENTIELS
• L’hypnose est un état de conscience modifié, différent de la veille et du sommeil.
• Durant cet état de conscience particulier, une importante augmentation du débit sanguin est observée dans les cortex occipital (vision), pariétal, précentral (mouvement), préfrontal et cingulaire (élaboration de l’image mentale et effort d’attention nécessaire pour générer cette image mentale). C’est ainsi que le patient en état d’hypnose est acteur et observateur de ce qu’il vit.
Donc, l’hypnose peut être considérée comme un processus de conscience particulier où le sujet, qui semble somnolent, expérimente une imagerie mentale vivace, cohérente et multimodale. Cette imagerie envahit la conscience du sujet.
• L’état hypnotique est associé à une diminution de la perception douloureuse due à une augmentation de la modulation fonctionnelle entre le cortex cingulaire antérieur et un large réseau neuronal de structures corticales et sous-corticales impliquées dans les différentes composantes de la douleur.
• Utilisée en préopératoire, l’hypnose réduit l’anxiété ainsi que les nausées, les vomissements et les douleurs postopératoires.
• L’hypnose peropératoire peut être associée à une sédation consciente intraveineuse et à une anesthésie locale pour permettre la réalisation d’interventions douloureuses. Le terme d’hypnosédation est alors employé. Par rapport à l’anesthésie générale, l’hypnosédation réduit le niveau d’anxiété, les douleurs, nausées et vomissements postopératoires et permet une reprise plus précoce des activités professionnelles.
• L’hypnosédation peut être pratiquée en chirurgie plastique, mammaire, cervico-faciale, ORL, abdominale, en radiothérapie, etc.
• Les contre-indications à intervention sous hypnosédation sont les difficultés de communication (patient dément, sourd ou ne parlant pas la langue de l’anesthésiste), ainsi qu’éventuellement, l’allergie aux anesthésiques locaux. Le patient doit également être averti qu’il est possible de recourir à une anesthésie générale en cours d’intervention (moins de 1% des cas).

source : 53 è congrès national d’anesthésie et Médecins 2011, G.Hick

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