La voix que l’on peut écouter, apprivoiser, contrôler, laisser aller, exprimer, est un outil privilégié de connaissance et d’expression de soi.
Le cheminement de ce travail sur la voix mène à dénouer les liens qui nous limitent, à identifier, à délester (à se délester) la voix des tensions, des peurs, et ainsi laisse apparaître notre potentiel vocal et notre élan de vie.
Parfois, il emprunte les chemins du détour, passant par la voix que l’on aime ou celle que l’on n’aime pas, celle derrière laquelle on se cache, ou encore celle qui miraculeusement surgit et semblait depuis si longtemps inaccessible.
La voix nous exprime aussi dans ce qui ne peut s’exprimer, le non exprimé, ce qui est resté « en travers de la gorge », ce qui a été « ravalé », ce qui est non-dit ou refoulé. La plupart du temps nous avons une relation très ambigüe avec notre voix. Souvent nous pouvons dire ou croire qu’elle nous trahit, ou alors, nous ne l’aimons pas mais en fait elle ne nous trahit jamais car elle témoigne seulement l’émotion, l’ambiance intérieure du moment.
D’où l’importance de s’en faire une compagne de route, une alliée, d’y être à l’écoute, d’entrer dans une relation plus amicale avec elle et donc avec soi-même.
Ainsi écoutée elle devient un instrument privilégié de transformation, de confiance, de réconciliation avec soi et le monde.