Historiquement, la psychologie s’est préoccupée d’aider les individus à répondre aux questions fondamentales de leur existence. Il existe cependant plusieurs écoles et différentes approches, qui détermineront la philosophie globale, mais aussi la démarche et les outils proposés par le praticien :

• Au début du siècle, Freud nous présentait la première école de pensée en psychologie : l’approche psychanalytique où l’intervenant est le spécialiste. C’est le retour sur l’histoire passée, l’exploration de l’inconscient, l’analyse des désirs profonds et de l’agressivité refoulée.

• La deuxième école de pensée en psychologie, c’est l’approche cognitive-behaviorale. L’intervenant est toujours le spécialiste et on ne considère que ce qui est observable : tout est conditionnement, à chaque problème, il y a une solution.   C’est l’approche boîte noire qui ne s’occupe pas de ce qui se passe à l’intérieur (Beck, Skinner, Ellis, Berne).

L’approche cognitive repose sur le modèle selon lequel l’évaluation que l’on fait d’une situation (c’est-à-dire les pensées ou cognitions, le discours intérieur, les images, scénarios, etc.) est un facteur important qui détermine les émotions et les comportements. Le sens que l’on donne à un événement déterminera notre réaction. En retour, les émotions et les états physiologiques sous-jacents influencent les cognitions. Notre état déterminera également en partie le sens que l’on donnera à un événement.

Les interventions cognitives aident à réorganiser sa façon de penser.

Une étape importante du processus est d’apprécier la justesse des pensées mésadaptées. Un questionnement bienveillant du thérapeute  motivera le client à se mettre en mouvement pour découvrir comment gérer la douleur et comment générer plusieurs hypothèses face aux événements à risque, y compris des hypothèses positives et réalistes non envisagées jusque là.

L’approche cognitive behavioriale vise l’augmentation de l’espoir, la maîtrise et l’acquisition de nouveaux comportements. Le patient développe une perspective réaliste de soi, des autres et du monde. Il est encouragé à expérimenter des expériences positives correctrices de vérification de la réalité. La réflexion lui permettra d’avoir accès à un ensemble d’explications cohérentes et inspirantes basées sur la logique et l’expérience plutôt que sur des préjugés et des croyances erronées.

• La troisième école en psychologie date du début des années soixante. C’est la révolution ! Le spécialiste n’est qu’un accompagnateur d’un client qui devient l’expert. On considère alors l’humain comme un, libre et responsable,  c’est l’approche humaniste avec May, Perls, Rogers et Maslow.

Cette approche centrée sur la personne nous présente l’humain qui cherche un sens à sa vie et désire se prendre en charge. La solution est à l’intérieur du client, le thérapeute le guide vers sa propre découverte, à travers un processus expérientiel où le vécu, le senti et l’émotion tiennent la plus grande place.

• L’approche transpersonnelle : intégrer les données des psychologies individualistes de l’Occident avec les perceptions intuitives des psychologies spirituelles de l’Orient
  

Elle se situe au carrefour  de la rencontre entre la sagesse mystique ancienne et de la psychologie moderne.

Avec les années soixante-dix, quoique Jung et Maslow en  ait été les instigateurs, la vision globale (physique, émotive, mentale et spirituelle) de l’être humain s’impose : on reconnaît la personne unifiée, comme étant corps, coeur, pensée, âme. Cette approche ajoute la spiritualité comme partie intégrante de l’homme.

C’est la vision existentielle au delà de l’ego qui donne aux expériences de vie un sens plus universel.

Cette deuxième lecture situe l’humain comme faisant partie du grand tout universel, où cohabitent l’inconscient personnel et l’inconscient collectif.

La méditation, les rituels, le sacré reprennent leur place et leur fonction,

Le silence et la nature sont une source d’inspiration et d’harmonisation.