Cette démarche s’inscrit dans la logique de la Bioénergie de Lowen, elle-même issue du courant de Reich. La Somato-analyse approfondit la lecture du corps, et laisse à Reich et Lowen la responsabilité des théories à propos de l’énergie. Le Dr Richard Meyer médecin psychiatre a créé la Psychothérapie Socio-et Somato-analytique, fondateur de l’Association Internationale de Somatothérapie, a écrit plusieurs ouvrages et articles traitant de ce sujet et d’où sont tirées les informations présentées ici. La Somatoanalyse, ou Somatothérapie tire son nom du mot « Soma » qui signifie corps en grec. Le concept d’énergie n’est plus explicitement au centre de la démarche, l’analyse du langage corporel et l’ensemble des moyens mis en oeuvre pour le lire occupent désormais le champ d’intervention de la Somatoanalyse. Cette approche, sans doute plus utilisée en thérapie qu’en développement personnel est définie comme étant une thérapie analytique de groupe qui investit les faits corporels et relationnels autant que le verbal. Le corps est ici considéré comme un moyen de communication. La somatoanalyse s’écarte de la psychanalyse qui n’aborde, selon elle, le corps qu’en fonction d’un discours qu’elle lui prête; ici, la personne est étudiée globalement, on parle de « corps qualitatif ».
Les somatothérapies se rattachent à la somatoanalyse; elles représentent les moyens dont elle dispose pour atteindre ses objectifs. Différentes approches issues du développement personnel ou de la thérapie sont regroupées sous l’appellation de somatothérapies, le lien entre elles étant constitué par le travail corporel mis en oeuvre.
Sur le plan pratique, cette démarche s’effectue essentiellement en groupes dans lesquels les participants mettent en commun leurs difficultés. La Somatoanalyse se veut avant tout non directive, c’est pourquoi elle n’impose aucun exercice particulier. Ce sont les participants qui décident, l’animateur du groupe n’intervient qu’après coup pour offrir son interprétation. Le travail consiste à mettre les gens en situation de vivre leurs émotions et de les exprimer. Le but recherché, selon les termes utilisés dans la démarche, c’est la « traversée du miroir », autrement dit la prise de conscience des émotions, du vécu corporel et du sens à leur donner.
Pour ce qui concerne la lecture des messages transmis par le corps, les techniques d’observation et de diagnostic sont très proches de celles utilisées en Bioénergie. En revanche, ce qui diffère ce sont les moyens mis en oeuvre pour aider les gens à se libérer de leurs tensions. Le corps raconte l’histoire de la personne. Il est donc possible de remonter le temps en explorant ce terrain. Cette exploration ramène la personne à des épisodes de son enfance, peut-être même jusqu’à un traumatisme initial, qu’il appartienne à la réalité événementielle ou fantasmatique. Le thérapeute fait effectuer un voyage dans le temps, une régression jusqu’au moment où se produit l’événement traumatisant, et là, met en oeuvre une intervention spécifique destinée à aider la personne à surmonter le problème. La cause étant ainsi gérée, il reste à repartir du bon pied jusqu’au présent.
Le toucher est très présent et très important, en effet être touché peut se comprendre à différents niveaux et réveler nos fonctionnements psychologiques et émotionnels, le thérapeute va pouvoir aider le patient à prendre conscience de ses manques, de ses besoins, de ses émotions refoulées en partant du corps et du ressenti de la personne dans l’ici et maintenant.
Le corps est compris comme le messager de l’histoire individulle, c’est aussi le moyen de se libérer de manques en exprimant ce qu’on ressent et en trouvant des alternatives aux attitudes de souffrance face aux difficultés de la vie.